Mayday est parti à la rencontre de professionnels du retournement et a décidé de vous les présenter. Plus qu’un portrait, c’est aussi un lien privilégié que Mayday noue avec eux, afin qu’ils participent à promouvoir les bonnes pratiques du retournement d’entreprises. Aujourd’hui, nous sommes heureux de vous présenter le cabinet d’avocats Astrup/Tellechea qui intègre Mayday Community.
C’est à l’occasion du lancement du cabinet Astrup/Tellechea, nouvelle boutique d’avocats dédiée au retournement d’entreprises, que nous tournons les projecteurs vers ce duo prometteur et ambitieux, issu de la nouvelle génération des professionnels du retournement.
Installées au 24 rue de Surène à Paris, Géraldine Astrup et Marie Tellechea ne font pas partie de celles qui regardent les trains passer. Si la première, 35 ans, diplômée d’Assas et de l’University College of London, a commencé chez Berwin, puis Dentons aux côtés de Nicolas Theys et Audrey Molina, une expérience qui lui a apporté « rigueur, créativité, réactivité et anticipation », avant de rejoindre Brown Rudnick en qualité de Counsel, la seconde du même âge, diplômée d’un DJCE de l’Université Poitiers, a travaillé pendant 5 ans chez Bremond & Associés, « un magnifique cabinet » qui lui a permis de s’impliquer sur de « très beaux dossiers », avant de devenir Counsel chez Whilhem & Associés. Après avoir chacune monté leurs propres boutiques de niche dédiées aux entreprises en difficulté, elles ont finalement décidé de s’associer et structurer une équipe ensemble avec leur collaborateur.
Une nouvelle génération de professionnels
Présidente de l’AJR, fondatrice de l’association Elles & Droit, un réseau qui se veut « humain, interprofessionnel » et qui connecte des « femmes ayant en commun la pratique du droit et de ses différents métiers, dans un cadre moderne et accessible », Géraldine Astrup est « rassembleuse et dans l’adhésion » pour Serge Préville, administrateur judiciaire chez AJ Associés. « Elle fait du bien à notre écosystème » poursuit l’administrateur judiciaire et « a toute la puissance d’un avocat expérimenté, la jeunesse en plus ». Hélène Charpentier, administrateur judiciaire chez Solve loue sa « maitrise technique ainsi que celle des délais » et sa capacité « à maintenir le tempo d’un dossier, sans jamais être agressive », elle « explore toutes les pistes et ne laisse rien de côté » poursuit-elle. A classer parmi les avocats deal maker, Géraldine Astrup est marquée par le sceau de l’efficacité, animée par l’objectif de « sortir les dossiers par le haut » et cherche ce qui fait converger les parties, plutôt que ce qui les divisent.
Décrite comme « accrocheuse, loyale et fidèle » par Guilhem Bremond, Marie Tellechea, membre l’ARE et de l’AJR, est une avocate « très technique » et très « investie auprès de ses clients » pour l’associé du cabinet Paul Hastings. Dotée d’un côté « entrepreneur » elle dispose de l’agilité des « cabinets indépendants » pour Guilhem Bremond, fait preuve de « réactivité, disponibilité et sait travailler en équipe avec les autres acteurs d’un dossier » pour Saari Malouf, associé chez Eight Advisory qui l’a rencontrée dans le dossier Ascoval. « Un dossier emblématique avec l’Etat au cœur des discussions, très complet sur le plan technique mêlant analyse financière, financement, sûretés, corporate et restructuring bien sûr » nous rappelle l’avocate qui représentait un industriel italien.
Une boutique de niche à suivre avec attention
Si elles souhaitent conserver leur « pratique de niche, afin notamment de ne pas avoir de conflits d’intérêts avec les cabinets de M&A qui n’ont pas d’équipes restructuring », Géraldine Astrup et Marie Tellechea veulent associer leurs forces pour « construire une offre alternative » associant « agilité et indépendance », une parfaite « connaissance des acteurs du retournement » et « le dynamisme qui caractérise une association de deux avocates de notre génération ». Animées par l’« excitation de créer [leur] propre structure » les avocates, qui se sont connues par les dossiers, voulaient « une structure qui [leur] ressemble, où l’on peut maitriser l’ensemble du process et donner le meilleur de soi ».
Intervenant tout autant aux côtés des entrepreneurs, des actionnaires, des repreneurs que des organes de la procédure, en procédures préventives et collectives, comme dans les contentieux, le duo forme une association prometteuse. « Elles sont différentes » nous confie Hélène Charpentier et « forment ensemble une équipe complémentaire ». Géraldine Astrup apporte beaucoup de « sérénité, de recul et un côté très posé » et Marie Tellechea « a un côté très punchy » poursuit l’administrateur judiciaire. Ensemble elles « proposent une offre alternative entre les grosses firmes internationales qui ont des équipes restructuring réputées, mais qui peuvent avoir une certaine lourdeur, des process stricts et représenter un coût plus important, et des cabinets généralistes qui n’ont pas de spécialité restructuring » pour Hélène Charpentier.
Décontractées, passionnées par leur métier, efficaces et techniques, si le duo connait parfaitement son écosystème, il affirme qu’il est « nécessaire d’avancer avec humilité et repenser chaque dossier pour trouver le meilleur angle, être à l’écoute de son client et proposer une vision non préconçue ». Ensemble elles allient leurs réseaux et leurs savoir-faire et forment une boutique dynamique, réactive et prometteuse. Ayant déjà réussi à se faire une place dans quelques-uns des beaux dossiers de ces dernières années, tels que Nice-Matin, Ascoval, Altifort, Groupe Berlitz, Thomas Cook, Bourbon, Somival ou encore la cession des actifs et activités de Tati ou la cession homologuée d’une filiale d’un major du BTP ou d’une participation d’une compagnie d’assurance, elles ont fait la preuve qu’elles étaient rompues aux procédures préventives et collectives, comme aux contentieux, et parfaitement taillées pour représenter tant les organes de la procédure dans des dossiers complexes, que de belles PME et des ETI.
Un cabinet à suivre donc avec attention …
Par Cyprien de Girval